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Le passage à une approche centrée sur les parties prenantes signifie-t-il que les actionnaires obtiennent moins ?

Les études existantes sur la relation entre les notations ESG et les performances financières ne sont pas concluantes.

Le passage à une approche centrée sur les parties prenantes signifie-t-il que les actionnaires obtiennent moins ?

Bonjour à tous.

Je continue de m'étonner que l'idée que les entreprises se concentrent davantage sur l'impact social soit si largement acceptée par les PDG, mais qu'elle fasse toujours l'objet d'un débat aussi passionné de la part des journalistes, des politiciens et des experts.

Considérez ces faits, tirés d'un nouveau rapport McKinsey publié ce matin :

  • Plus de 90 % des entreprises du S&P 500 publient désormais des rapports ESG sous une forme ou une autre, tout comme environ 70 % des entreprises du Russell 1000.
  • Au cours du premier trimestre de cette année, le total des actifs des fonds qui déclarent se concentrer sur la durabilité et les facteurs ESG a atteint 2,78 billions de dollars.

Bien sûr, une partie de tout cela n'est que de la poudre aux yeux, mais une grande partie ne l'est pas. Comme je l'ai déjà écrit ici, les actions d'entreprises comme GM, Walmart, Microsoft et Maersk, pour n'en citer que quelques-unes, montrent clairement que le monde des affaires a changé.

La question qui se pose est la suivante : Le passage à une approche centrée sur les parties prenantes signifie-t-il que les actionnaires obtiennent moins ? Il est clair qu'il y a des compromis à faire à court terme. Mais à long terme, l'accent accru mis sur l'impact social permettra-t-il également d'augmenter le rendement des actionnaires ?

Les études existantes sur la relation entre les notations ESG et les performances financières ne sont pas concluantes. Mais l'étude de McKinsey utilise une méthodologie différente, en comparant l'évolution de la notation ESG d'une entreprise à son rendement total pour les actionnaires. Premiers résultats : "Les entreprises qui affichent une amélioration de leur notation ESG sur des périodes pluriannuelles... affichent des rendements actionnariaux plus élevés par rapport aux pairs du secteur dans la période suivant l'amélioration des scores ESG."

Les critiques ne manqueront pas d'ergoter sur ce résultat. Tout d'abord, la conclusion n'est valable que pour 54 % des entreprises ayant réalisé une amélioration ESG significative, ce qui n'est pas un pourcentage écrasant. Deuxièmement, l'étude a montré une corrélation, pas nécessairement un lien de cause à effet. Et troisièmement, les évaluations ESG existantes sont un amalgame de données - un pudding sans thème clair. Néanmoins, les premiers résultats sont intrigants.

Et même si l'accent mis sur l'impact social ne se traduit pas toujours par un meilleur rendement pour les actionnaires, il existe toujours des raisons impérieuses de le soutenir. Pourquoi ? Parce que les problèmes auxquels la société est confrontée - ce que les économistes appellent les "externalités" sociales - sont en augmentation. Parce que des solutions gagnant-gagnant sont parfois clairement possibles. Et parce que les mesures ESG s'améliorent et s'amélioreront avec le temps. La conclusion de McKinsey : "Les entreprises doivent aborder les externalités comme un défi stratégique essentiel, non seulement pour aider à assurer l'avenir de leurs organisations, mais aussi pour avoir un impact significatif à long terme."

Vous pouvez lire le rapport complet ici. Plus de nouvelles ci-dessous.


Alan
Murray@alansmurrayalan.murray@fortune.com

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Cette édition de CEO Daily a été rédigée par David Meyer.