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L'action de Twitter s'envole de 13 % après qu'Elon Musk a annoncé qu'il voulait lancer une offre de 44 milliards de dollars, à quelques jours du procès.

M. Musk a proposé de payer la totalité du prix de 54,20 dollars par action pour Twitter, ce qui a fait monter en flèche son action, tandis que les actions de Tesla ont chuté, les investisseurs craignant qu'il ne doive en vendre davantage.

L'action de Twitter s'envole de 13 % après qu'Elon Musk a annoncé qu'il voulait lancer une offre de 44 milliards de dollars, à quelques jours du procès.

Les actions de Twitter ont bondi à la suite d'une information selon laquelle le PDG de Tesla, Elon Musk, est prêt à faire une offre de 44 milliards de dollars pour racheter la société de médias sociaux, trois mois seulement après avoir renoncé à l'acquisition.

L'action de Twitter a augmenté de 13 % pour atteindre 47,95 dollars, avec une hausse supplémentaire presque garantie si le rapport de Bloomberg, citant des sources anonymes, est exact et si Twitter accepte l'offre. Les investisseurs de Twitter ont déjà approuvé l'opération initiale, dont le prix était fixé à 54,20 dollars, et les autorités antitrust n'auraient probablement que peu de raisons de s'y opposer.

Pendant ce temps, l'action Tesla a atteint son plus bas niveau intrajournalier, avec une hausse d'un demi pour cent à 243,60 dollars. Les investisseurs craignent que Musk ne soit contraint de liquider une plus grande partie de ses actions Tesla, étant donné que le milliardaire, à court de liquidités, utilise les actions comme garantie pour ses prêts personnels de financement de l'opération.

La conclusion de l'opération aux conditions initiales, sans réduction de prix, signifierait une chute massive pour le PDG de Tesla, qui a été à l'origine d'un divorce très désordonné, acrimonieux et public avec son offre initiale de rachat de Twitter.

Twitter a rapidement intenté un procès à M. Musk devant la Cour des comptes du Delaware, lui demandant d'honorer le contrat et de cesser d'attaquer la direction de Twitter, qui aurait trompé les investisseurs sur le nombre de robots présents sur le service et surestimé le nombre d'utilisateurs actifs quotidiens.

M. Musk s'est principalement défendu contre les allégations selon lesquelles Twitter savait que le nombre de faux comptes ou de comptes de spam était supérieur à 5 %, comme il l'avait prétendu, et qu'il s'agissait donc d'un motif de rupture de contrat.

Les experts ont estimé que le PDG de Tesla allait devoir livrer une bataille difficile, car le tribunal du Delaware a la réputation de placer la barre très haut lorsqu'il s'agit de se retirer d'une acquisition, exigeant généralement que les contrats valides soient respectés par toutes les parties.

Un procès de cinq jours devait s'ouvrir le 17 octobre, au cours duquel Twitter s'apprêtait à faire valoir que c'était en fait des vents macroéconomiques plus durs qui avaient poussé Musk à se rétracter au sujet de l'acquisition.

Dan Ives, analyste technologique chez Wedbush et taureau de Tesla, a déclaré mardi, après la publication du rapport, qu'il était clair qu'il ne pouvait pas gagner dans le Delaware, ajoutant qu'un règlement à l'amiable "épargnait aux deux parties une longue et pénible bataille judiciaire".

M. Musk s'est rendu sur la plateforme de l'entreprise pour demander l'aide de ses plus proches collaborateurs, comme David Sacks, ainsi que de dizaines d'influenceurs de Tesla sur les médias sociaux, afin de défendre publiquement sa cause. Il a également demandé à la Securities and Exchange Commission d'enquêter sur le conseil d'administration de Twitter au sujet des chiffres d'utilisateurs prétendument falsifiés.

L'ancien responsable de la sécurité de Twitter a donné un peu d'élan à l'affaire Musk en dénonçant ce qu'il décrit comme la faible gouvernance de l'entreprise. Mais un témoignage du Congrès a montré par la suite qu'il n'avait pas de preuve irréfutable qui aurait aidé Musk à prouver ses allégations contre Twitter.

En fin de compte, Musk semble se rendre sans réussir à faire baisser le prix de Twitter.

Ni le président de Twitter, Bret Taylor, ni le PDG, Parag Agrawal, n'ont publié de réponse aux rumeurs mardi, et la société n'a rien publié sur son compte de presse ou ses relations avec les investisseurs pour le moment.

Le PDG de Tesla, quant à lui, qui a déclenché une tempête sur Twitter lundi en proposant un règlement négocié qui pourrait remettre à la Russie de vastes pans du territoire ukrainien qu'elle a envahi, est resté silencieux.